Traduction: le sage, quand il se trompe, s'excuse; le fou, lui, se met à philosopher.

En Egypte, nation-phare du monde arabo-musulman et de l'Afrique, passe par une crise d'identité. Ce n'est pas encore l'impasse, mais certaines personnalités (journalistes et juges politisés, ainsi que des revenants boutés de la scène internationale) ont tendance, via les médias, à mettre de l'huile sur le feu. Le Président égyptien a été élu démocratiquement, alors laissez-les, lui et son Gouvernement, bosser tranquillement au lieu de leur mettre des batons dans les roues. Et qu'est-ce que c'est que cette manie bizarre de ces jeunes dits "révolutionnaires" qui, pour un oui, ou un non, descendent planter des tentes en plein centre du Caire, la capitale, pour protester et passer jours et nuits à chanter, à scander des slogans anti-gouvernement, à s'auto-filmer avec leurs téléphones portables, à fumer, à bouffer des sandwichs préparés sur place au milieu de l'impropreté des lieux et à grelotter dehors, alors que les leaders de la gauche qui les ont poussés à sortir sont bien au chaud chez eux ou dans un restaurant chic dégustant les meilleurs plats?.. 

C'est malheureux de manipuler ainsi la jeunesse, comme c'est minable de continuer à vouloir faire croire à tout le monde que le Président égyptien est un dictateur entouré d'un gouvernement de soumis et d'élite incapable et inexpérimentée, après moins d'un an de son élection.

Le plus désolant c'est aussi de voir que les médias, à travers les émissions télévisées surtout, font tout pour diviser le pays en "frères musulmans" et en "libéraux".

Au Maroc, nous aimons beaucoup les égyptiens et ça nous fait du mal de suivre de loin, via les chaînes de télé, les débats empoisonnés et stériles qui concourent à pousser le pays dans un tunnel dont on ne voit guère le bout. La déchirure n'est pas loin...      

En tant que marocain, je félicite le peuple égyptien frère d'avoir élu l'un de ses fils Président après des élections libres et démocratiques. Un travail dur attend la nouvelle équipe qui prendra en charge le gouvernement du pays du Nil. Je lui souhaite la réussite dans un climat de fraternité et de tolérance qui a manqué à l'Egypte depuis des décennies.